Leadership

Quand votre travail n’est pas reconnu

Vous donnez le meilleur de vous-mêmes et ne récoltez pas les encouragements attendus ? On en parle. #Leadership

bonheur au travail

Cela nous est tous déjà arrivé. Vous travaillez fort, vous vous investissez corps et âme et au lieu de récolter des encouragements, vous faites face à des commentaires négatifs, un manque d’enthousiasme ou des reproches.

D’un coup, vous avez l’impression que tout ce que vous faites n’a plus de valeur, que vous êtes à côté de la cible à chaque fois, que votre bonne volonté et votre énergie ne sont plus suffisantes.

Désabusé par cette injustice, vous nourrissez un ressentiment fort, vous vous comparez aux autres qui sont tout en haut du podium. Pourtant, vous connaissez leurs failles … Vous vient alors à l’esprit un déluge de situations où vous avez été mis à l’écart, mal considéré et cela vient totalement chambouler votre confiance en vous.

Et si vous n’étiez pas la bonne personne ? Et s’il y avait un problème avec vous ? Et si vous étiez incapable de faire valoir votre potentiel ? Et si, tout simplement, les autres ne s’intéressaient jamais à vous ?

Vous vivez une situation similaire ? Alors il y a de fortes chances qu’en lisant les premières lignes de cet article vous ayez ressenti des noeuds au ventre et que cela ait fait tourner à plein régime votre “HateBox” (je viens d’inventer ça, vous comprenez l’idée ?)

Les conséquences de tout cela :

  • Vous allez perdre votre énergie. Tout ce temps que vous consacrez à penser à cette situation vous épuise. Littéralement.
  • Vous perdez votre créativité, trop accaparé par une spirale négative.
  • Vos relations avec les autres s’étiolent, vous n’êtes plus aussi souriant, notamment avec ceux qui ne reconnaissent pas votre travail. De fait, vous creusez encore votre situation et vous vous renfermez davantage.
  • Vous trainez des pieds, votre emploi vous semble moins attractif et vous aimeriez être ailleurs. Même si vous vous plaisiez dans votre travail, d’un coup tout bascule et tout devient sombre.
  • Le sentiment destructeur. Si vous laissez trop pourrir une situation et que vous donnez trop de place à vos pensées, alors la phase ultime est l’envie de tout foutre en l’air.

Comment sortir de cette situation avant qu’elle ne vous gangrène complètement ? Plus vous agirez vite, moins ce sera compliqué. Voici quelques conseils d’un gars qui a vécu cela plus d’une fois.

Quand ça ne va pas, dîtes-le !

Ne vous est-il jamais arrivé de sortir d’un entretien la tête basse et d’y repenser toute la journée en murmurant “j’aurais du dire ceci ou cela” ?

Quand une telle situation se présente, quand on vous fait des reproches ou lorsque vous percevez un sentiment négatif à votre égard, l’idéal est d’en parler. Et tout de suite !

Vous désamorcerez la plupart des situations en parlant. Si l’on vous fait des reproches qui vous semblent injustifiés, prenez le temps d’exposer posément votre vision des choses. Ne laissez pas vos sentiments l’emporter, ni ceux de votre interlocuteur.

Demandez avec précision ce qui ne va pas :

En quoi ai-je manqué d’investissement dans telle situation ?

Quels objectifs auriez-vous aimé que j’atteigne ?

Prenez le temps d’analyser les réponses, étiez-vous informé des attentes, avez-vous l’impression d’y avoir répondu ? Si oui, répondez directement, en énonçant clairement ce qui vous semble être injustifié et en proposant des solutions pour mieux faire remonter les fruits de votre travail. Si les attentes de votre supérieur n’étaient pas claires, n’hésitez pas à demander à ce qu’elles vous soient communiquées.

Si sur le moment, vous n’êtes pas en mesure de répondre avec précision, demandez un prochain rendez-vous ou la possibilité de répondre par écrit. Ecrire permet de mieux analyser et poser ses idées. Si vous êtes effectivement en tort, alors soyez sage, ravalez votre fierté et présentez vos excuses. Tout le monde peut se tromper.

Soyez moins addict à l’approbation des autres

Je me confesse : j’ai un besoin de reconnaissance certainement supérieur à la moyenne. C’est ma dopamine à moi. Je ne recherche pas tant les encouragements que l’approbation. J’ai besoin d’un climat où je ressens que l’on me fait confiance pour donner le meilleur de moi-même.

Ce besoin peut faire naître des situations incontrôlables lorsqu’il n’est pas assouvi :

  • surinvestissement au travail,
  • relations en dents de scie,
  • perte de confiance,
  • motivation aléatoire,
  • besoin de succès et de coups d’éclat, …

Avec le temps, l’âge aidant, j’apprends à mieux contrôler ce besoin. Si l’approbation et la reconnaissance agissent toujours comme un carburant, je travaille surtout à ce que le manque ne fasse pas naître une baisse de motivation ou des sentiments négatifs.

En effet, le besoin de reconnaissance n’est pas tant un problème lorsque le manque ne fait pas naître un sentiment destructeur. Comment combler ce besoin ?

Ecrire un journal est thérapeutique. Si l’on peut y écrire ses incompréhensions, ses doutes et ses failles, vous pouvez aussi y noter vos succès et vos encouragements. Ecrire est un apaisement pour moi. Ecrivez lorsque vos pensées sont en vrac, quand vous manquez de recul sur votre situation, etc.

De cette façon, vous serez en mesure de vous nourrir à nouveau d’anciennes réussites pour repartir du bon pied. En effet, il n’y a rien de dramatique à vivre une injustice. Cela nous arrive tous. Plutôt que de transformer vos échecs en périodes démotivantes, faites-en des leviers pour repartir de plus belle.

Posez-vous les bonnes questions !

Lorsque vous passez par le tumulte de l’injustice, posez-vous ces quelques questions importantes. Essayez de le faire à tête reposée et le plus sincèrement possible.

Est-ce que je grossis la situation ?

Ca arrive souvent. Pour peu que vous soyez un peu fatigué, dans un moment de flottement ou de doute, le moindre mot ou reproche prendra des proportions démesurées.

Le prisme de nos émotions nous renvoie une image faussée des événements réels. Ce qui n’était qu’une broutille dans la tête de votre interlocuteur va nourrir un ressentiment injustifié dans votre esprit et cela finira par jeter un voile sur votre relation.

Acceptez le fait que ceux qui vous entourent puissent également faire face à des soucis personnels ou à la fatigue et vous verrez combien, finalement, la plupart de vos soucis n’en sont pas réellement.

Est-ce que j’invente des situations ?

Un regard, un mot mal interprété ou un manque d’intérêt momentané, et voilà le mode paranoïa enclenché. Pénible, n’est-ce pas ?

Cette lutte avec nos propres pensées est épuisante. Dans la plupart des cas, le dialogue ou un simple sourire peuvent enrayer ce système de pensée.

Mes efforts sont-ils bien ciblés ?

Il peut arriver que vous travailliez très fort, que vous donniez beaucoup d’énergie mais pas au bon endroit.

Vos efforts sont-ils bien ciblés ? Si ce n’est pas le cas, malgré tout votre investissement passionné au travail, il y a de fortes chances que cela ne génère pas le résultat escompté.

Ne soyez pas seulement investi dans ce qui vous passionne, soyez également présent dans les tâches les moins intéressantes et celles où l’on vous attend.

Soyez toujours certains que l’on vous ait donné les bons objectifs, la bonne direction, afin que vous ne dissipiez pas votre vigueur dans des tâches de second ordre.

On ne peut pas plaire à tous

C’est un fait. Vous ne pouvez plaire à tout le monde. Et ça n’est pas grave. Cela ne diminue pas vos qualités ou votre valeur, cela ne détermine pas non plus votre identité. C’est comme ça.

Le plus difficile, c’est quand on n’arrive pas obtenir la reconnaissance d’une personne que l’on apprécie ou dont l’avis compte véritablement pour nous.

Qu’il est douloureux d’avoir l’impression d’être relégué au second plan par une personne que l’on admire.

Néanmoins, je vous encourage à ne pas tout tenter pour plaire. Ne perdez pas trop d’énergie dans ce sens. Ne perdez pas votre identité dans une quête sans intérêt. Votre responsable semble mettre de la distance entre vous, il ne vous reconnait pas à votre juste valeur ? C’est dur, c’est certain, mais ne vous lancez pas dans une poursuite séductrice vaine.

Faites votre travail le mieux que vous pouvez, de manière à en être fier. Pas besoin d’être les meilleurs amis du monde avec ceux qui vous dirigent, ça n’est pas si grave.

Pour conclure

Dans 80% des cas, le dialogue saura régler les problèmes. Incompréhensions et maladresses rythment notre quotidien et il faut savoir lâcher prise sur notre fierté pour bâtir des relations saines au travail.

Si ce type de situations se répète encore et toujours avec des personnes différentes, prenez le temps d’une remise en question sincère. Peut-être qu’un manque d’assurance ou un souci non réglé dans votre passé est la racine de tous ces maux.

Auquel cas, parlez-en avec un ami de confiance ou un professionnel afin d’entamer une guérison profitable.

Et vous, comment gérez-vous les jugements hâtifs ou injustifiés au travail ?

Ecrit par Stéphane Torregrosa
Stéphane Torregrosa convertit vos défis marketing en opportunités avec des résultats mesurables. Il est consultant en Webmarketing, spécialisé en Inbound Marketing, conseiller en communication, blogueur et conférencier. Il vous accompagne dans la mise en place de votre stratégie Web, dans la création de contenu, pour donner de la visibilité à votre organisation. En ligne depuis 1996 et la distribution des premiers CD AOL dans les magazines informatiques, il ne s'est jamais vraiment déconnecté depuis ! Son papa lui a communiqué la passion des Comics Book, du dessin et de la photographie. Profile
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Stéphane Torregrosa dans Leadership
  ·   6 min de lecture

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