Leadership

La culture du Winner

Le Culte du Winner Je n’ai pas un esprit de compétition très développé. Voilà, c’est dit ! Je ne...

La culture du gagnant

Le Culte du Winner

Je n’ai pas un esprit de compétition très développé. Voilà, c’est dit ! Je ne suis pas de ceux qui considèrent que la vie est une course, qu’une carrière est une compétition et que chaque nouveau client devient un match concurrentiel. Pour être totalement honnête, je ne suis d’ailleurs pas très à l’aise face à ces gens aux sourires carnassiers, prêts à vous dévorer dès que vous avez le dos tourné.

Les modèles de réussite, « winner / j’ai la gagne / la gnaque / regardez mon beau costume » ne me font pas rêver non plus. J’ai souvent été confronté à des compétiteurs au travail. Dans mes plus jeunes années, je me souviens avoir tenté de devenir comme eux, de jouer avec les mêmes règles, de tenter de m’imposer par la force et j’ai compris avec le temps que cela n’avait aucun sens.

Dans la compétition, pas de place pour les perdants

Dans la compétition, il n’y a qu’un seul but : gagner ! Le but n’est pas de faire du bien à vos clients, de répondre à leurs attentes, d’apporter du mieux à vos équipes de travail ou de changer le monde autour de vous. Non, le seul but est de gagner.

Si vous développez cette attitude, il vous sera difficile de combler vos clients. Vous vendrez non pas ce dont ils ont réellement besoin mais ce qui permettra d’obtenir le meilleur chiffre d’affaires, vous risquez d’être tenté de tricher, … Vous serez celui qui parle le plus fort mais pas le plus juste. Et puis, chaque fois que vous ne gagnerez pas, il s’agira d’une défaite (c’est moins drôle tout de suite, non ?)

Fini l’approche « à la papa »

Je ne suis pas de ceux qui considèrent leurs clients comme des cibles à atteindre. Qui a envie d’être une cible ? Je pense que l’ère de l’approche agressive est terminée. Je crois aussi que je ne peux pas plaire à tout le monde et répondre au mieux aux attentes de tous mes prospects. Quand cela arrive, mieux vaut qu’il travaille avec une autre agence et me revienne, peut-être plus tard, pour un projet que nous pourrons accomplir ensemble.

Nous sommes régis, sans y penser, par toutes sortes de règles que nous impose la société et dont on ne sait vraiment d’où elles proviennent et pourquoi elles semblent définir des modèles de réussite ou de valeur. Ainsi, bon nombre de styles de leadership ont été façonnés au fil des ans. Si ceux-ci tendent à évoluer vers plus de valeur et d’éthique, force est de constater qu’au delà des mots, les actes ne suivent pas toujours.

Votre carrière, votre entreprise, votre projet, ne sont pas une course, un match ou un jeu. Il s’agit juste d’être là, au bon moment, avec les bonnes personnes, de ne pas perdre vos valeurs et d’embellir la vie de vos clients. C’est une recette bien plus gagnante à long terme et qui renforce la fidélité de vos clients. Pensez-y !

Ecrit par Stéphane Torregrosa
Stéphane Torregrosa convertit vos défis marketing en opportunités avec des résultats mesurables. Il est consultant en Webmarketing, spécialisé en Inbound Marketing, conseiller en communication, blogueur et conférencier. Il vous accompagne dans la mise en place de votre stratégie Web, dans la création de contenu, pour donner de la visibilité à votre organisation. En ligne depuis 1996 et la distribution des premiers CD AOL dans les magazines informatiques, il ne s'est jamais vraiment déconnecté depuis ! Son papa lui a communiqué la passion des Comics Book, du dessin et de la photographie. Profile
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Le syndrome de l’autodidacte

Stéphane Torregrosa dans Leadership
  ·   6 min de lecture

Une réponse à “La culture du Winner”

  1. Bonjour Stéphane,

    Merci d’avoir écrit cet article avec une vision que je partage à 1000% et que j’avais envie de partager depuis bien longtemps.

    C’est une des raisons qui m’a donné envie de créer mon entreprise: ne plus dépendre d’un management obsédé par la performance & la croissance à tout prix.

    J’ai tjrs été surpris par l’agressivité de la sémantique liée à la vente: chasse, cible, … que l’on retrouve également chez les RH (l’expression « chasseurs de tête » m’a tjrs fait halluciner) et j’ai toujours eu la naïveté de croire qu’on pouvait arriver à bien travailler sans ça. Je suis heureux de ne pas être le seul dans ce cas.

    Au plaisir de se rencontrer sur Toulouse ou Bordeaux

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